Les familles de caracteres:
aspects semantiques

I. Les Humanes

 

II. Les Garaldes

III. Les Réales

 

IV. Les Didones

V. Les Mécanes

 

VI. Les Linéales

VII. Les Incises

 

VIII. Les Manuaires

IX. Les Scriptes


La forme d'une lettre est le résultat d'un recherche. Les plasticiens apportent sans cesse de nouvelles propositions à travers l'architecture, la peinture, la sculpture.

Avec les siècles des transformations se sont effectuées.

La famille des Elzévirs, caractéristique par son empattement triangulaires, rectilignes ou curvilignes chez Thibaudeau, éclate en trois familles pour caractériser trois grandes périodes de l'histoire de la lettre: les humanes, les garaldes, les réales.

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I. Les Humanes

Le terme choisi propose à l'évidence, une allusion à l'humanisme. Mais, en fait, il s'agit davantage de caractères qui proviennent des écritures humanistiques avec le choix de l'imitation de ces manuscrits érudits, au détriments de l'écriture en cursive populaire ou gothique. Et les bas de casses de ces alphabets sont peut-être les plus inspirés de la caroline.

Alphabet d'Albert Durer 1525

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II. Les Garaldes

On retrouve dans le motGaralde un hommage aux noms universellement connus de ceux des deux plus exemplaires créateurs de caractères de la Renaissance: Alde et Garamond. Alde est vénusien, il utilise un caractère romain dérivé du jenson et il a inventé la forme italique.

Claude Garamond est français, créateur aux environs de 1530 d'un caractère qui régnera sans partage jusqu'au XVIIIe siècle, dans ses deux formes, romain et italique et qui porte son nom.

Tous les deux ont, en fait, réalisé des caractères de lecture qui, à la fois prolonge les recherche de jenson, et les affranchissent définitivement de l'écriture, ce sont les premiers véritables caractères typographiques, parce que nés après la période primitive de l'imprimerie. C'est l'âge d'or de la typographie classique

Les caractères de cette famille ont acquis à la fois une noblesse de proportions, un galbe plus dessiné, moins artisanal dans les courbes, une certaine gaieté dans les jambages, et des empattements délicats.

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III. Les Réales

Comme pour les précédents groupes, à travers le terme choisi, l'illusion historique est évidente: le régne de Louis XIV.

En effet, toutes les grandes disciplines du XVIIe siècle sont empreintes de l'esprit moderne, et il était normal qu'une recherche de la perfection typographiques soit tentée afin d'inventer des formes de caractères susceptibles de remplacer, avec un esprit moderne, les formes de la Renaissance toujours en usage chez les imprimeurs et même à l'imprimerie royale

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IV.Les Didones

Didot + Bodoni = Didones. Ils portent ce jeu au contraste maximum: les pleins aussi noirs que possibles, les déliés réduits à la plus grande finesse, pour l'empattement, un trait maigre, horizontal, qui l'assied sans fantaisie sur la ligne de lecture.

Le Didot sera adopté sous l'Empire, puis sous la Restaurations, sa  simplicité citoyenne, ses vertus d'anonymat, l'étendront rapidement aux démocraties du monde entier.

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V. Les Mécanes

Il est banal de rapprocher l'apparition de ce nouveau caractère au XIXe siècle, et l'évolution de la société vers le fonctionnel, conséquence inévitable du développement machiniste

Elle a été conçu comme un outil: géométrie dans ses courbes, avec des empattements rectangulaires horizontaux de même graisse que les jambages ou les courbes, c'est bien un assemblage d'organes de même nature rationnelle et fonctionnelle, utiles et efficaces.

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VI. Les Linéales

C'est la lettre la plus simple, construite sue les proportions les plus classiques, elle ne comporte pas d'empattements et présente une graisse égale dans tous ses éléments.

Historiquement, elle apparaît avec l'ère victorienne aux environs de 1850 et se répand au rythme du chemin de fer, à partir de 1840, pour s'installer dans une forme qui n'a que très peu évolué, vers 1900.

Elle fait aujourd'hui partie de notre environnement visuel.

Elle offre, en fait, une possibilité infinie de variations de graisses et de chasses dans le même corps, ce qui apporte au typographe une gamme de valeurs fort étendues qui permet des colorations variées et une richesse d'expressions considérables.

Les 21 variations de l'Univers

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VII.Les Incises

Le graveur part presque toujours de la structure des Linéales dont il renforce les angles et élargit les extrémités pour mieux résister à l'érosion de la lumière. image sur doc@yvon
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VIII. Les Manuaires

Sous cette appellation, on a réuni les types de lettres où prédomine nettement l'influence de la main. Mais il faut pas confondre avec les cursives. Les lettres de ce groupe s'inspirent des principes antérieurs au développement de l'art typographique.

 

Alphabet gothique d'Albert Durer 1525

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IX. Les Scriptes

Ce sont les caractères qui imitent l'écriture courante, non le dessin, non la taille gravée, mais le mouvement de la main qui écrit. Ce qui n'est d'aucun temps et de tous temps image sur doc@yvon
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